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Foggy Pier

Les contes et les mythes pour s'autoriser à penser

"Nous lisons pour donner un sens à notre univers, pour comprendre la vie et le monde qui nous entoure, pour nous comprendre nous-mêmes."   

J. Giasson

Durant mes dix années d'exercice auprès d'enfants "à l'intelligence troublée" (B. GIBELLO), j'ai beaucoup utilisé les contes et le mythes notamment avec ces jeunes dits impulsifs, qui doivent donner une réponse rapidement "sans prendre le temps de réfléchir", qui n'arrivent pas à dépasser le danger que représente ce temps du passage du perceptif au représentatif, ce temps où l’enfant doit entrer dans ses pensées pour réfléchir. Il est donc intéressant de présenter des histoires « où seront évoqués les sentiments troubles que vivent [les] élèves dans ce moment où il faut décoller de ce qui est vu, dans ce moment où il faut se détacher de la forme pour aller vers le sens. » (S. BOIMARE).

Par ailleurs, les structures des récits semblent modeler les contenants de pensées. En effet, B. GIBELLO explique  que pour que nos perceptions (contenus de pensée) prennent sens elles doivent être transformées par des structures qu’il nomme « contenants de pensée ». « [Il] entend par contenant de pensée l’univers dans lequel des contenus de pensée peuvent apparaître, prendre sens, être compris et communiqués »

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